
Chose promise, chose due. Je vous ai parlé à la naissance de mon blog (j'aime le son de ces deux mots) de mon petit univers bucolique. Or, il suffit de vouloir montrer quelque chose pour que cette chose disparaisse. Alors que je voyais cet âne dans son pré depuis des années (vous apprécierez la rime), il a suffit que je le mentionne dans un post pour qu'il s'évanouisse dans la nature. De là à ce que mon public me taxe de mythomanie, il n'y avait qu'un sabot (hou je suis en forme ce soir).
B... de m... où est donc passé cet âne de malheur ? Son proprio le fait voyager dans plusieurs prés pour une culture en jachère ou quoi ? Fidèle à ma volonté - obsession même - de vous le présenter, je prends ma tablette à chaque trajet vers l'école, espérant qu'enfin l'animal sera là (si on m'avait dit un jour que je ferais une fixette sur un âne...) Mon Cher et Tendre, attendri par mon désarroi, me suggère d'aller photographier Choco, l'âne du voisin. Shame on you ! Authentique sera mon blog ou ne sera pas. Pas de tricherie ici.
Et ce midi, la loi des contrariétés frappe à ma porte. Alors que je file à l'école sans prendre ma tablette, le bourricot est là ! Entouré de ses oies et auréolé d'un beau soleil. Rhaaaa, THE tableau. J'avoue hésiter un instant entre aller chercher ma tablette ou être à l'heure à l'école... Je choisis de rester une mère responsable.
À peine rentrée à la maison avec mes rejetons, je les abandonne là et cours photographier mon copain. Le salopiaud, il a filé au fond du pré. J'y retourne après le dîner ("De l'avantage du blog, chapitre II" : je fais de l'exercice). Maintenant, il est couché dans l'herbe. Il a bien fallu que je me contente de ça. Oui, vous voyez-là sur la photo, la petite tache grise parmi les mauvaises herbes. C'est lui.
Dire que je rêvais de vous montrer un paysage chargé de poésie, la brume légère qui s'évapore du sol, l'âne broutant et badinant avec sa joyeuse cour d'oies blanches. C'est pas que je voulais rivaliser avec un photographe animalier mais quand même. Me voilà un peu marrie de ma piètre image.
Entre nous j'ai même demandé à mon fiston d'aller faire une tentative avec son appareil-photo. Comme il était fier, tout investi de sa mission (et bien déconfit par son échec). Pandora ne peut certainement pas se vanter de proposer des activités aussi "hype" à ses enfants : "aujourd'hui je fais des photos pour illustrer le blog de ma maman". Le début d'une concurrence féroce et sans merci...
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