vendredi 21 décembre 2012

Maudits Dim'up !


Avec Dim'up, "redécouvrez vos jambes" qu'ils disent. Ah tu parles que je les ai redécouvertes mes jambes...
Que je vous plante le décor. Ce vendredi matin, je décide d'exhumer de ma garde-robe une robe noire (pas LA petite robe noire, une petite robe noire de chez H&M d'il y a 4 ans que j'avais enfin eu le courage de repasser). J'enfile ma toute nouvelle paire de collants noirs et crac, la filante. J'avais pourtant opté pour un 20 deniers bien épais mais faut croire que seuls les bas de laine peuvent résister à mon extrême délicatesse. J'entreprends alors des fouilles dans le tiroir de ma commode ("Chériiii, cache-toi sous la couette, j'allume la grande lampe").
Et là, qu'est-ce que je trouve dans ce tiroir rarement ouvert ? Dans le mille. Une paire de Dim'Up ! Et même pas filés en plus (je suis tellement peu gaspilleuse et je râle tellement de filer des bas neufs que je les garde, comme ça, au cas où, pour un bricolage par exemple que je ne ferai jamais car j'oublie que j'ai gardé des bas filés).
Bref, j'enfile mes Dim'Up et même je pense à me parfumer, et je m'étourdis moi-même avec cette forte montée de féminité dans ma salle-de-bains ("femme des années 80 mais femme jusqu'au bout des seins, dalidalidalidada")
Toute heureuse de ma trouvaille, je m'en vais conduire mes enfants à l'école, à pied, comme d'habitude vu qu'on habite tout près tout près.
Et là, je prends conscience d'une réalité qui m'a jusque là été cachée : les Dim'Up ça périme. Oui, j'en ai fait l'amère expérience.
Alors que je devisais joyeusement avec mes fils ("tu veux bien te dépêcher non di dju. Si c'est la fin du monde aujourd'hui, que tu sois au moins une fois à l'heure à l'école), je sens comme une forte attraction terrestre qui agit sur mes bas. "Tiens, mes cuisses se sont tellement affinées que mes bas ne sont plus assez serrants" me dis-je avec coquetterie. La chute de mes bas se faisant de plus en plus précise, je dois bien me rendre à l'évidende : le caoutchouc au niveau de la cuisse ne colle plus. Mes Dim'up sont trop vieux. C'est aussi simple que ça. Sauf que je suis déjà bien engagée sur le chemin de l'école et que j'ai un sursaut d'orgueil pour mon aîné et je ne veux pas qu'il essuye les critiques de son institutrice ("Encore en retard ? C'est pourtant toi qui habite le plus près de l'école").
Alors j'avance bravement et profite d'une allée de garage pour remonter en vitesse mes bas. Mon Grand me regarde héberlué "bein tu ne te gênes pas toi maman !" (et adieu le souvenir d'une maman toujours si élégante dans la mémoire de mes fils).
C'est une catastrophe. Plus rien ne tient. Je dépose tant bien que mal les enfants mais le chemin du retour m'attend. Et c'est l'heure de pointe et des embouteillages, l'heure où les conducteurs avancent à pas d'homme et n'ont pour distraction que de regarder les piétons passer. Genre ma rue, avec 20 voitures et moi seule piétonne sur le trottoir qui marche à contre-courant et mes Dim'Up qui tombent sur mes chevilles ("ah elle fait moins sa fière aujourd'hui la mère à la redingote"). Je me cache pour remonter mes bas et puis je ne bouge plus, affairée à numéroter des chiffres imaginaires sur mon GSM. J'avance encore, tenant tour à tour un Dim'Up à travers ma robe (un seul à la fois, ça fait je me gratouille la jambe, les deux ensemble, c'est Bécassine ma cousine qui tient sa robe pur ne pas se prendre les sabots dedans). J'approche de la maison, jamais le chemin ne m'a paru aussi long. Bientôt des voitures parquées le long du trottoir pourront me camoufler. La voie est libre, je cours, je cours jusqu'à ma porte, les jambes complètement à l'air. La clé, vite la clé, ouvreeeeeez-moi !

Ca méritait bien une petite photo...


Non ne dites pas "oh quelle piètre qualité de photo". Mon cher et Tendre en avait fait une très nette et très bien cadrée mais si je la mettais, le mythe que j'ai une peau matte et toujours bronzée allait s'écrouler devant la photo genou blême et celluliteux. J'ai ma fierté.

Il me fallait une solution car j'avais décidé (et vous savez comment c'est quand on a décidé de porter un vêtement, surtout quand on a prévu le V.A.O. assorti) de porter cette robe. Il me revient alors que j'ai des bas burgundy. Ouf, j'ai réussi à placer ce mot que je viens de découvrir dans le blogde l'autre là, celle qui fait tout bien (et en plus elle a l'air super sympa et super simple. Gnagnagnagna). Oui, moi aussi, j'ai une pièce burgundy dans ma garde-robe. Enfin, je décide que c'est couleur burgundy, c'est so trendy.


"Oh, regardez, quelle association originale. Alors que n'importe qui aurait porté cette robe classiquement avec des bas noirs, elle, elle ose la couleur et réussi une association follement chic. Elle est vraiment pointue cette fille".

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