lundi 10 décembre 2012

Prête à tout (06-11-2012)

Prête à tout
J'avais déjà l'intuition hier que mon blog risquait de me conduire à la banqueroute. Aujourd'hui, j'ai bien peur qu'il me fasse perdre ma dignité. Que ne ferai-je pas pour vous fournir un peu de lecture... Mon grand coeur me perdra, c'est sûr. Oui, for your eyes only, j'ai approché la Pandora. Si ça c'est pas du sacrifice.

Alors que je récupérais le Petit, je la vois arriver toute fière dans son nouveau 3/4 bleu turquoise. Une pure merveille (tu parles) L'idée germe dans mon esprit désormais toujours à l'affût de m'apporcher (discretely bien sûr), histoire de récolter une petite anecdote croustillante à vous mettre sous la dent. J'ai beau traîner tant que je peux, elle discute de la journée de son enfant avec l'institutrice ou plutôt elle cherche le compliment sur son gamin.

Le pauvre, elle l'affuble d'une ridicule bonnet pointu, en laine, à carreaux, surmonté - qui l'eut cru -d'un gros pompon. Pandora, ne sais-tu donc pas que tu risques de traumatiser ton enfant à vie à cause d'une pareille mocheté ? J'en connais qui ont perdu beaucoup de leur estime d'eux-mêmes à cause de shorts en éponge ou de pantalons en jersey. Horesco referens (Je frémis en le racontant. L'Enéide (II, 104) de Virgile. Oui, je trouve qu'il est temps d'élever un peu le débat)

Mais je n'ai pas dit mon dernier mot et j'use et abuse de tous les subterfuges pour me faire rattraper. Le Petit me regarde vaguement soupçonneux quand je lui propose, pour la première fois depuis la rentrée scolaire 2011-2012 de nous intéresser à tous les travaux qui entourent la construction de la nouvelle école. "Regarde, y'en a beaucoup des briques, et la grue, fameuse hein, oh oui attardons-nous sur cette capsule de Jupiler que tu as repérée par terre".

Je sens mon sujet qui approche grâce à ma légendaire vue périférique et je m'agite afin que les pailletes de ma pelisse captent subrepticement quelque rayon de soleil et fasse naître autour de moi un halo de lumière. Quand Pandora arrive (enfin !) à ma hauteur je lui décoche mon sourire le plus charmant et un bonjour des plus chaleureux (j'espère que vous lirez cet article très consciencieusement car le sacrifice a été douloureux).

Et là, le regard rivé sur ma jolie cape, elle articule un bonjour à peine courtois. Houuuu les vilains petits yeux noirs. En plus, elle nous a mis un eye-liner bleu vif pour, j'imagine, faire raccord avec son manteau. Alors Chouke, que je te dise. Le V.A.O, c'est mon domaine mais je ne suis pas manchotte non plus avec les eye-liner. Et je peux te dire qu'à moins d'avoir un coordonné parfait que je ne suis pas sûre que ça existe même chez Chanel, vaut mieux oublier ce genre de fantaisie.

Soudain son moutard geignard (ben oui le pauvre, un bonnet pareil ça n'insite pas à la bonne humeur) glapit : "Maman, je veux une tomate". (Un blanc). Je vous le juuuuuuuuure. Je n'aurais pas pu imaginer une ineptie pareille même pour faire comique. Du coup, par l'évocation de la nourriture alléché, avant même d'arriver à la maison, mon Petit entame sa litanie habituelle "Maman je peux avoir un bonbon ? Maman je peux avoir un bonbon" (suivront au choix un Kinder, une sucette, un cookies, un yaourt, etc, etc) Heureusement, je sais que quand toute la panoplie sera usée, il me réclamera un concombre ! Ouf, l'honneur est sauf...

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