C'est pas tout ça mais moi, toutes ces paillettes, ça m'a donné une de ces envies de danser ! Fini pourtant le temps du Real, du Palace, du Champagne, du Sardust. Il y a bien de temps en temps les soirées de l'école pour danser au milieux des enfants qui font les gugusses mais ce n'est pas l'endroit idéal pour exprimer la pleine mesure de mon talent.
Et puis il est grand temps que je répète mes chorégraphies en prévivision des réveillons... Faut que je sois à la hauteur de mon short. C'est le moment de sortir la "Michaël Jackson Experience", un jeu de la WII (offert à mon fils sans qu'il l'aie demandé d'ailleurs) pour danser comme Mickaël. Proposer de jouer à la WII à son enfant, c'est un peu comme quand un homme propose à sa femme d'aller faire un tour chez Ikea. La prunelle s'embue et le regard est éperdu de reconnaissance (tiens quel hasard, Ikea est ouvert ce dimance justement).
Sauf qu'à la "Michaël Jackson Experience", ça finit toujours mal avec mon Grand. Si je suis prête à le laisser élégamment gagner à n'importe quel jeu, pas question de la jouer low cost quand il s'agit de la dance (I love).
Poussez les meubles, sortez la boule à facette, je donne le best of de moi-même. Et que j'explose les scores, j'ai à nouveau 20 ans !, et que je gagne des étoiles, et que je te maîtrise la danse du zombie, et que je transpire, et que j'ai 3 x 20 ans.
Et chouchou, vise le score en bleu. Qu'est-ce qui est écrit ? Je ne vois pas bien moi. Quoi ? "Perfect". Qu'as-tu dit ? "Perfect". Ca veut dire quoi, toi qui est en immersion anglais ? Aaaah "parfait", d'accord. C'est bien moi en bleu hein, chou, toi c'est jaune. Moi bleu, toi jaune. Tu sais, "ok", c'est pas mal non plus.
"Maman, j'ai envie de jouer à Mario Kart maintenant". Hou, le vilain mauvais perdant. "Et 1, et 2, et 3, huu, rhâââ, non pas tout de suite loulou, j'aimerais bien encore faire "Rock with you". Et 4, et 5, et 6. Pas chassé, moonwalk, je me donne, je me donne. Oh bein, ça alors y a plus que moi qui danse ?
Quels ingrats ces enfants... Jamais contents...
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