
Tous les magasines de mode s'accordent pour le dire : pas de garde-robe digne de ce nom sans deux basiques indispensables : une petite robe noire et une belle chemise blanche. J'ai déjà le premier (portéedeux fois dans ma vie, mais je l'ai), par contre, le deuxième manque cruellement et laisse un ceintre orphelin et malheureux dans mon armoire.
Cest donc ma quête du jour. Qu'y puis-je moi si les pharmacies ferment pendant midi et me laissent seule et sans défense dans les centre-ville ? Voilà bien un achat qui ne m'excite guère mais je dois bien reconnaître qu'un petit col blanc vous sublîme une tenue. Mais rien de plus difficile que de trouver LA bonne pièce.
Je ne suis pourtant pas bien compliquée côté tissu puisque - que ma maman ou toute autre femme passablement maniaque ferme les yeux ou s'accroche à sa chaise - je ne la repasse même pas vu qu'on ne voit que le col et les manchettes (ou comment gagner du temps pour faire une petite partie d'Angry Bird ?)
Malgré tout, rien ne trouve gré à mes yeux. J'essaye et je reste dubitative. Les boutons au col de l'un me plaisent pour mettre sous un pull mais j'aime bien le décolleté de l'autre. Oui mais dans ce cas-là je devrais le porter seul et dans ce cas-là le repasser et dans ce cas-là risque de passer le plus clair de son temps au fond de la manne à linge (pendant que je bats mon record à Angry Bird).

Je pense alors au rayon hommes. J'ai lu les conseils d'Ines de la Fressange qui, comme ça, l'air de rien, met la chemise de son mari pour se la jouer "je suis tellement ultra-féminie et sexy dans une chemise d'homme". Pardon Ines, mais pour moi c'est beaucoup trop grrrrrrand. Bref, je sens l'ombre très reconnaissable du mauvais achat qui guette et je passe mon chemin pour cette fois (oui, oui, je peux le faire).
"Youhou" ! Mais ? N'est-ce pas ce ravissant petit bonnet à paillettes qui m'interpelle ? Oh, il voudrait tant que je l'adopte le croquignolet. Même que si je veux, il a ses frères les gants qui vont avec. La vie est bien faite tout de même.

J'ose ? J'ose. Et je dépose. Pourquoi est-ce que toutes ces filles sont si mignonnes avec ça sur la tête et que moi, on dirait que je lance la mode du bonnet phrygien ?

Malgré le succès grandissant de mon blog (ouf, j'ai réussi à le placer), je suis encore suffisamment lucide pour me dire que personne ne voudra me suivre dans cette tendance. J'abandonne et je me retrouve avec le cheveux électriques et complètement raplapla sur le crâne. Fallait le dire que c'est le genre de truc qu'on n'enlève pas de la journée. Me voilà bien maintenant (si, si, j'ai bien vu que le pharmacien me regardait bizarrement quand j'ai poussé la porte).
Un saut chez H&M pour m'assurer que vraiment, cette chemise blanche parfaite n'existe pas et surtout pour tenter de remédier à une de mes plus grandes erreurs de cet automne. A l'aube de ma grande décision de ménager ma carte de banque, je suis tombée sur de ravissants pulls, pas chers du tout. Au temps lointains et bénis de l'achat-à-tout-va, j'en aurai pris au moins un de chaque couleur à ce prix là. Et puis avec une chemise blanche en-dessous, n'aurais-je pas été toute bien habillée ?
Mais non, je fais ma pas marrante et jette mon dévolu sur le bleu (prémonition du jour où je pourrais l'assortir avec un magnifique sac qui allais sous peu se mettre sur ma route).

Et patatras, quelques jours plus tard, qu'est-ce que je découvre ? Sophie Fontanelle, celle du Elle, du Dailly Elle, du Fonnelle et touti quanti, la gardienne du temple de la mode, porte le même pull que moi en moutaaaaaarde ! Enfer et damnation, j'ai loupé mon coup. J'ai beau écumer depuis tous les H&M de Wallonie et de Bruxelles, des bleus tant que tu veux, mais de moutarde point. Les traîtres ont déserté les rayons et pour se réfugier dans les garde-robe des filles qui, ELLES, savaient.
Me voilà punie par tant de raisonnabilité (ça n'existe pas ? M'en fous, je râle).
Qui a dit que la vie était bien faite ? Qui ?
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