


Je guettais la neige avec autant d'impatience que ma Complice attend que Philippe sorte son collier d'immunité à Koh-Lanta.
Lors de l'acquisition de ma capeline, je vous avais promis une photo romantique sous la neige de ma tenue complète avec ma chère redingote. Dès lors ce matin, j'étais au taquet. Bon, pour le romantisme, j'aurais aimé un pont de Prague ou un quai parisien mais on fait avec les moyens du bord. Qu'importe, j'ai tenu ma promesse et virevolté légèrement pour vos yeux only.
"Grouille-toi quand même on va pas y passer la journée". Et moi qui m'apprêtais à demander à mon Cher et Tendre de filer au Canal où le Ravel et les arbres devaient être idéalement enneigés. Peut-être aurions-nous eu la chance d'avoir une envolée de canard en parfaite harmonie avec mes boucles piquées. Ah, je ne suis toujours pas aidée, je vous le dis.
Ca fait un peu la femme sans visage hein. Je crée la curiosité (faut-il qu'elle soit moche), j'installe le suspens (peut-être se dévoilera-t-elle un jour ?), je suscite l'agacement (ouais bon qu'est-ce que ça peut bien faire qu'elle montre sa tronche ?). Bref, on pourrait croire que je fais mon intéressante ou même ma timide (warf, warf, moi, timide ?)
Paaaaaaas du tout. Mais n'ai pas grandement intérêt à garder l'anonymat si je ne veux pas me faire lyncher par Pandora, me faire servir du pain rassi dans les boulangeries (et que la dame lèche son doigt pour prendre le sachet), voir les caissières rester de marbres, consoler mon gamin affamé remballé par la dame aux hamburgers, me faire écraser les pieds par les caddies des pensionnés du Cora le mercredi matin, etc, etc. ?
Non, je ne suis pas bien courageuse...
"Heu, dis, je ne crois pas que ton blog soit lu par tout le pays tu sais. Faudrait tout de même pas trop t'emballer". Nooooon, ce n'est pas à toi Chéri Chéri que je prête ces paroles (même si je n'ai toujours pas digéré que tu n'aies pas aimé mon sujet sur les pantoufles). C'est ma conscience qui parfois me parle ("tu n'as pas besoin de cette paire de bottes" ; "n'as-tu pas du repassage à faire plutôt que de taper sur ton ordinateur ?" ; "une troisième assiette de pâtes ? Tu es vraiment sûre ?")
Et moi qui me sentais si légère, légère, prête à m'envoler, toute grisée par mes 1150 visites quotidiennes (de l'art de se complimenter subtilement, chapitre 2).
Flop, je retombe comme un soufflé.
Quand je vous dis que je n'aime pas revenir sur terre...
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