
Non, allez, c'est pas moi mais on pourrait croire non ? C'est en tout cas ce qu'on m'a dit au moins, heu, 2 fois dans vie : "tu ressembles à Gabriella Sabatini". Vous pourriez me croire flattée mais même pas, j'aurai préféré quelqu'un de plus fin et délicat, voire diaphane (Olivia Newton-John?), à la machoire moins marquée mais bon, on prend ce qui est à prendre n'est-ce pas.
Une des occasions où l'évocation de cette ressemblance frappante est tombée remonte à mon voyage à Benidorm. "Mais, Chéri, Chéri, que fais-tu sous la table ? Bien-sûr que si je vais raconter ça dans mon blog. Je joue la transparance moi Môssieur et je ne relate pas que ce qui me sert. Maintenant si tu préfères que je fasse du shopping tous les jours pour alimenter mon blog, on peut s'arranger (yerk, yerk, yerk)".
Donc pour situer, imaginez un voyage de 5 cinq jours à la Costa Blanca, non pas pour écumer les boîtes de nuit mais pour répondre à la gentille invitation de mes parents à les accompagner. Pourquoi pas? Toujours joyeuse, toujours contente, toujours partante ! A 25 ans je n'avais jamais pris l'avion et puis aller chercher un peu de soleil en janvier, on ne crache pas dessus. N'était-ce pas en plus une belle occasion de remplir mes bagages de jolis tee-shirt et surtout du wonderbra que ma soeur m'avait offert à Noël ?
Sauf qu'arrivée à l'hôtel, en ouvrant ma valise, quelle ne fut pas ma surprise (plutôt désagréable avouons-le) de me retrouver face à un peignoir rose en nylon matelassé, des pantoufles en feutrine et deux boîtes de Leonidas !!! Glups. Je ressens comme un malaise. Ok, j'avais bien emprunté la valise du voisin et n'avais pas remarqué à l'aéroport que celle que j'avais prise était décorée d'un joli noeud rouge. Et puis surtout, grand dieu surtout, personne n'avait eu la présence d'esprit de m'expliquer que le numéro que j'avais trouvé sur l'étiquette de ma valise (par chance, le même que sur celle de mes parents !) était en fait le numéro du vol ! M'enfin...
Voilà donc un voyage qui démarrait en fanfarre, encore plus quand je m'aperçu que j'étais la plus jeune de l'hôtel. Il est vrai que début janvier... Qu'à cela ne tienne, Tant'Mieux, j'ai eu l'occasion de passer une journée en omnibus, visitant ainsi un Benidrome méconnu, pour faire l'aller/retour aéroport-hôtel afin de récupérer mon bien (car bien entendu, personne n'avait été aussi bête que moi pour prendre un bagage qui ne lui appartenait pas).
Et donc, Benidorm étant la capitale de la fête, même pour les pensionnés, nous voilà devant l'événement du séjour : l'élection de Miss Hôtel je-ne-sais-plus-quoi. Et une belle fille comme moi (un peu comme on désignerait ces plantureuses femmes de la campagne) avec une telle ressemblance à Gabriella Sabatini, se voit inscrite bien malgré elle. Et me voilà, déambulant dans une salle bondée (mais qu'est-ce que je fais là ?), acclamée par les bravas d'une foule en délire (heu, là, peut-être que je m'emporte un peu).
Mais voilà, malgré une prestation digne des plus grands podiums, alors que je pense que la victoire (une bouteille de cava à la clé tout de même) m'est toute acquise, je suis coiffée au poteau par une Jennifer Hart sur le retour en robe léopard moulante. Et voilà, deuxième dauphine, toute Gabriella que je suis. Autant dire rien du tout. tombée dans l'oubli à jamais. Et dire qu'une fois dans ma vie, j'aurais pu être Miss...
PS : pour ceux qui s'inquiètent du sort des Léonidas, dont ma maman s'inquiétait davantage qu'à celui de mon wonderbra, elle a eu l'extrême élégance de les mettre sur le balcon la nuit afin que les pralines ne se transforment pas en Nutella. Si ça c'est pas du savoir vivre...
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